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Yvan Cadiou provence cuisine connection !
22 février 2010

PORTRAIT. Au bout de la traverse Montplaisir et

_thvallier

PORTRAIT. Au bout de la traverse Montplaisir et de la rue Va-à-la-Calanque,Yvan Cadiou a élu domicile au cabanon. Son repaire en embuscade sur le petit port marseillais de Malmousque est à un jet de pierre du restaurant gastronomique du Petit Nice. 

L’air sent l’iode et la sensualité, un décor idéal pour ce qu’il appelle « le concept de son personnage ». 
Dans ses 33 mètres carrés, atelier-cuisine, chambre et salle de bains comprises, Yvan fomente sa sortie dans le monde. 
Il y accumule jusqu’à l’étouffement des mugs anglais, marmites en fonte, cuillères, fouets, louches, spatules, plus de l’électroménager couleur bonbon, marque Smeg. « Que de la Rolls-Royce », commente-t-il.
De la Rolls, pour un concept simple : la cuisine populaire. « C’est ma mère mon inspiration première, souffle le cuisinier. Je reste dans l’esprit de Michel Oliver et des recettes Tupperware des années 70. Ces recettes, elles marchaient! Moi, je veux faire de la cuisine populaire une grande cuisine. » 
Dédié à sa « maman Yvette », son premier livre de recettes, L’atelier d’Yvan, sorti en février 2006 (1), prône une « cuisine pour tous ». 
On y trouve, réunis sans complexe, les secrets des galettes bretonnes ou du croque-monsieur, ou plus chevronnés, un fondant de foie de poulet, une épaule d’agneau farcie au fenouil et à l’harissa, suivis d’un incroyable strudel aux pommes. 
Les recettes d’Yvan Cadiou, comme il le promet dans son manifeste, sont réalisables et bluffantes. 
C’est la clé du succès de ce qui est devenu une collection chez Romain Pagès: neuf livres édités en moins de deux ans et 50 000 exemplaires écoulés. 


Un succès couronné en avril par un World Cook Book Award, attribué à son « Jus de fruits et légumes ». 
« J’ai été fauché pendant tellement d’années que je suis devenu un expert du genre », s’amuse-t-il. 
A Londres, lors de la remise de son prix, Yvan en a profité pour faire une démonstration de sa dernière trouvaille : une valise Samsonite montée sur pied de caméra, qui se déplie en cuisine de poche. 
« Comme ça, je peux faire mon show de cuisine dans la rue, sur scène, n’importe où, avec des sons samplés. » Le concept fait mouche, surtout en Angleterre. 
Résumé de son ambition: « Sur le marché, il y a 200 stars de la cuisine, dont 25 superstars. Pas un Français. Moi, je veux prendre ma place. » 
Et la place d’Yvan Cadiou, c’est évidemment dans le petit écran. Il faut l’avoir vu entreprendre les Djettes des Putafranges, tranquillement attablées sur la Corniche à Marseille, pour comprendre que rien ne l’arrêtera dans son grand projet. 
« J’ai toujours rêvé d’être Michel Oliver, un vrai showman de la télé. Je n’en vois pas un qui lui arrive à la cheville », tranche-t-il. La star de la cuisine à la télé lui rend la politesse: « Il va y arriver, il a ça dans le sang », prédit Michel Oliver. 
« C’est un système D ambulant », confirme Gérald Passédat, le chef marseillais du Petit Nice, qui a reçu récemment une troisième étoile. « C’est un truc bizarre: il est cathodique à souhait. Il a un besoin énorme d’être connu et reconnu. »
En 1993, quand ce Breton expansif, amoureux d’une Marseillaise, s’installe dans la ville, il commence par ouvrir un restaurant clandestin. « Les pays chauds », en haut de la Canebière, sont coincés dans une bicoque à l’étage. 
Deux ans plus tard, il monte « Le Sud », dans les escaliers du quartier jeune et branché du Cours Julien. Vingt-quatre places assises et des dizaines de clients refusés chaque soir. 
Yvan Cadiou y défend le concept alors inédit, rapporté d’Angleterre, de « fusion food ». Au menu, une crêpe de poulpe braisé ou une charlotte de crevettes à la meringue avec vinaigrette de persil, une de ses grandes inventions. 
« Je mettais beaucoup d’épices, explique-t-il. La fusion food, c’est la rencontre des cultures. Le seul problème, c’est qu’il ne faut jamais être précurseur : quand tu as trop d’avance, tu passes pour un ouf. »
En 1998, la Coupe du monde de football, dont certains matches se jouent à Marseille, sera sa chance. Il s’incruste en direct dans une émission anglaise qui couvre l’événement. Il part à Londres dans la foulée et s’impose à la télé. 
« Je tapais sur la tête des Français pour dire combien les Anglais étaient formidables », rigole-t-il. 
Des producteurs l’engagent sur douze émissions pour une « battle » entre cuisiniers. 
« Fin 99, j’étais à nouveau dans la merde », tranche-t-il. 
Il rebondit, comme toujours, « comme un chat », dit le mentor Michel Oliver, qui le découvre sur Cuisine TV, quand Yvan vient de se faire embaucher. 
« Yvan est un remarquable bateleur, estime le chef. Il est extrêmement brouillon et très généreux. J’ai essayé de le canaliser un peu, mais c’est difficile. En même temps, il a une joie de vivre et un optimisme délirant. Il ne peut rien lui arriver de mal : le mal n’existe pas. »
A sa manière, Yvan Cadiou a tout du prêcheur, investi d’une mission : transcender les frontières. En commençant par celles de sa propre histoire. 
A Nantes, où il naît deuxième sur quatre, l’enfance commence sur les routes. Le père travaille dans les turbines et la famille suit, à bord d’une caravane anglaise. 
« Dans les années soixante, les campings, c’était pas trop la classe, élude-t-il. On nous prenait pour des gitans. »
Ses souvenirs sont gustatifs. Des paquets de galettes qu’il décolle à la vapeur pour en chiper une ou deux, aux recettes Tupperware éprouvées par maman Yvette. 
« Elle s’est toujours décarcassée, raconte le fiston. Le dimanche, c’était poulet rôti-pommes de terre au four, lapin à la moutarde, rôti de porc aux carottes et toujours un gâteau. Elle faisait vraiment bien et nous, on passait notre temps à critiquer. »
A sept ans, il reçoit son premier livre de cuisine, à douze, il se met aux fourneaux. A seize ans, il part en apprentissage à Nantes. « Mon père m’a dit:  “Quand les gens seront les pieds sous la table, toi, tu seras en train de trimer”. » 
Le paternel avait raison. Commence un chemin de croix, de grandes maisons en hôtels de luxe.  
« Un matin, je suis arrivé au Ritz en retard, se souvient-il. On m’a soulevé par les cheveux. J’en ai bavé, du conservatisme et de la dureté des chefs. Il n’y en a pas un pour rattraper l’autre : ce sont tous des monstres. »
La suite  s’écrit entre Londres et le Portugal, les Antilles et Gibraltar, de complexes hôteliers en croisières Paquet. De cette période initiatique, Yvan dit qu’il faut avoir  « une base technique établie pour pouvoir délirer ensuite ». 
L’ami sculpteur de meubles, Rolland Mellan, ajoute qu’il a fallu pour ça briser pas mal de carcans : « A Nantes, dans le quartier de ses parents, c’est très propre, très rangé, comme on imagine la Suisse, dit-il. Chez les Cadiou, il y avait un côté “tu ne fais pas le fanfaron”, “il n’y en a pas un qui dépasse du rang”. Il a réagi à ça en cherchant à tout prix à se mettre en avant. »
Pour toute justification, Yvan soulève son T-shirt. Une grande cicatrice sur le ventre, plus de trace d’un nombril. 
« Je suis né avec une péritonite, dit-il, j’avais deux chances sur trois d’y passer. Jusqu’à 22 ans, je n’ai pas osé montré ça sur la plage. Aujourd’hui, je fais 1m86, 82 kilos. Pour moi la bouffe, c’est la vie! »
VALERIE SIMONET
(1) Editions Romain Pagès. 19,50 euros.

YVAN CADIOU EN 6 DATES
24 juillet 1962. Naissance à Nantes.
1978. Apprentissage avec le compagnon du tour de France Raymond Pondeville.
1986. Chef d’un hôtel 5 étoiles au Portugal.
1998. Premier passage à la télé en Angleterre.
2006. Premier livre de cuisine édité par Romain Pagès.
13 avril 2008. Reçoit le World Cook Book Award à Londres.

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Commentaires
I
j ai assisté a un repas qui était sur le site dinedong.com j ai été mal accueilli et en plus le site ne m a jamais répondu à mes mails il y a un très manque de sérieux de ce site en plus ce site est mal tenu tout est en désordre les dates et les villes c 'est une honte de mettre en ligne un tel mauvais site internet juste pour faire du fric car il dit que c est gratuit mais il essai d avoir du monde sur son site bidon pour avoir de la pub qui par contre le rémunèrera et essayer de racoler les cuisiniers sur d'autre site monsieur brun qui est le fondateur de ce site dinedong.com est un usurpateur et de plus il s est pas cuisiner car c est juste un mauvais business man qui essai de gérer un domaine qui ne connait pas c est pour ça que je témoigne sur ce forum pour que les cuisiniers et que les fins gourmets évite ce site d’escrots, heuresement qu il existe d'autre site dans ce domaine sérieux et bien tenu comme www.unrestodansmonsalon.com
R
YOU look good, happy!<br /> <br /> Nice to see the smile!
R
Hi Darlin,<br /> <br /> Please forward me your direct address at home so that I may forward you a copy of the new book upon arrival from the printer.<br /> <br /> Hugs and Kisses<br /> <br /> Randi<br /> (Thee Crazy American Mountain Woman)
D
UNE CUISINE FACILE <br /> UN CONCEPT GENIAL <br /> UN PETIT TRUC DE FRANCK DUBOSC <br /> FOR...MI...DABLE !!!
Yvan Cadiou provence cuisine connection !
  • YVAN CADIOU dévoile avec déléctation tous le secret des arts culinaires, déplace la cuisine dans la rue, pour partager avec tous, l’envie de croquer, sentir, boire, toucher, parler des aliments et des accessoires qui participent à ses créations
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